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JACQUES STERNBERG ❘ HENRI AVELOT

 

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En avril 1972, le Magazine Littéraire publiait un dossier L’humour en France 1920-1970 orchestré par Jacques Sternberg qui vient de replier son huit-reflets. Dans cette livraison, il ne signait pas (le n° 63) le moi littéraire, son sulfureux édito, mais présentait une cohorte d’écrivains dont l’édition a, pour certains, oublié les noms. On y trouvait des louanges à Alexandre Breffort, André Frédérique, Jacques Perret, Roger Vitrac et surtout une présentation de l’œuvre de Henri Avelot (1873-1935). Voici la note qui accompagnait un extrait de l’un des deux ouvrages publiés par ce romancier méconnu.

« Ses dessins furent mieux appréciés que ses textes, et c’est injuste. Même si ses illustrations atteignent les sommets de l’humour loufoque et de la parodie du roman populaire, son roman L’Homme verdâtre, suivi de La Comtesse tatouée, mérite de devenir un classique. »

Mince notule il est vrai mais qui invite puissamment à redécouvrir ce collaborateur du Pêle-Mêle, de L’Illustration et de La Semaine de Suzette.

En 1908, la revue Les Maîtres Humoristes lui rendait hommage. Depuis Jacques Sternberg, le silence est glacial.

Il est par ailleurs émouvant de se souvenir que les éditions Flammarion, du temps jadis, éditaient Les Auteurs gais, une collection vouée à la promotion des œuvres de Marcel Arnac, André Birabeau, Édouard Osmont, Gabriel Timmory, Miguel Zamacoïs, Pierre Veber, Cami, pour la plupart prisonnier des brumes. Ce même éditeur avait eu la bonne idée de publier Le Rire dans le brouillard, une anthologie de Maurice Dekobra, célébrant la littérature souriante du monde entier.

Dois-je conclure que l’humour a cassé sa pipe et qu’Henri Avelot (édité chez Crès) ne connaîtra plus de nouveaux lecteurs ? Non, c’est trop triste. Guy Darol

Nota Benêt

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Je possède le Dictionnaire du mépris bien amoché (car je l’ai lu lu lu relu Lulu) de Jacques Sternberg (Calmann-Lévy, 1973) que les éditeurs soucieux de notre santé mentale feraient bien de remettre en mouvement.

Voici ce que l’auteur d’une quarantaine de livres, de mille chroniques parues un peu partout, d’un film pour Alain Resnais, d’une pièce créée pour la Comédie-Française, de trente mille kilomètres en Solex et de vingt mille miles en dériveur écrivait à l’entrée Humour :

« Humour, mon amour …

Chaque fois qu’on me parle d’humour, je sors mon révolver pour tirer une salve d’honneur. Mais chaque fois qu’un éditeur français inaugure une collection d’humour, il commence par Alphonse Allais. Depuis vingt ans, Allais doit en avoir marre d’être redécouvert chaque année, lui qui avait le sens de l’humour. Ça doit le faire rire aux éclats dans sa tombe, d’autant plus que ces collections ne vont jamais plus loin et qu’elles meurent inexorablement après cette re-ré-ré-ré-ré-édition de textes connus du même Allais. Allez donc y voir ailleurs, doit-il se dire. Mais personne ne l’écoute. On ne connaît plus que lui alors que lui ne connaît plus personne. Et depuis si longtemps. C’est peut-être cela, l’humour. Noir, bien sûr. Mais comme il n’en existe pas d’autre. »

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Le Magazine Littéraire

Calmann-Lévy

Les Chefs-d'Oeuvre du Rire, anthologie Planète composée par Jacques Sternberg publia Le Bandit Complet, une nouvelle de Henri Avelot accompagnée de cette notice :

"Avec Jules Dapaquit, Cami et quelques autres têtes d'affiche du "Rire" de la bonne époque, Henri Avelot partageait une particularité : il écrivait et dessinait. Avelot dessinait mieux qu'il n'écrivait. Mais cela ne l'empêcha pas de signer quelques contes exemplaires qui peuvent encore étonner. Car, on le sait, l'époque avait du talent, l'humour en ce temps-là était fait par tous."

 

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